Allez ! Les puits !

Impossible de concevoir une petite collection de photos vénitiennes sans, bien sûr, loger quelque part une section consacrée aux puits, ces incontournables de la Sérénissime ! Voici donc ceux que je vous propose, n'hésitez pas à ajouter les vôtres !


Ce rarissime objet d'art en marbre rose (rien de moins) est sur le campiello Ca' Zen :




Celui-ci, qui orne le campiello del Pestrin, est sculpté de manière absolument unique, c'est pourquoi je suis allé le pêcher dans ma série "Venise en noir et blanc".

Et bien sûr, n'omettez pas d'aller voir mon très exceptionnel "puits secret" dans ce sujet ! Il vaut le détour !

Et voici la suite de la collection :

D'abord, ce peu habituel puits hexagonal sur le campiello Drio Ca' Memo :




Le seul autre que je connaisse dans le même genre, à la sobriété toute classique... Installé sur le campiello San Tomà, il est un peu étrange en pleine Renaissance, puisqu'il est daté de 1520 :




Ensuite, deux fort jolis pozzi, l'un décoré d'une rose, l'autre d'une très explicite cruche... J'avoue à ma grande honte que j'ai oublié de noter leur localisation qui, là, comme ça, m'échappe...






Celui-ci, magnifiquement ouvragé, a été déplacé dans une maison particulière, sur le campiello de la Cason. Il n'a donc plus qu'une vocation strictement décorative, dont il s'acquitte d'ailleurs parfaitement, et qui, au moins, le met à l'abri des graffiti en même temps que des regards :






Celui-ci est sur le campo Drio il Cimitero, pas loin de l'église de l'Anzolo :




Celui-ci est tout à côté, sur le campo dell' Anzolo. Daté de 1349, c'est l'un des plus anciens (voire le plus ancien) subsistant encore à Venise :




Quant à celui-ci, massif et décoré avec beaucoup de simplicité, il est probablement fort ancien lui aussi. Il est dans la corte de le Pizzocare et recouvert d'un rare opercule maçonné :




Et enfin, ce dernier, immortalisé par Hugo Pratt dans l'aventure onirique de Corto Maltese, Fable de Venise, orne de son élégance raffinée et discrète la corte Gregolina :



J'ai tenté d'en faire une photo de détail en noir et blanc dans ce sujet.

J'espère que cette petite galerie de puits vous a plu !

Hop ! Un autre ! Tout simple et orné d'un bizarre nœud —ou dispositif de suspension de l'écu qui se trouve en-dessous et qui est, bizarrement aussi, dénué de tout motif...



Ah ! oui, au fait : il est sur le campo San Trovaso.

... dans la cour d'une demeure du sestiere de San Marco :

Sur la corte del Calderer :




Les deux puits du campo San Giacomo dell’ Orio :






Campo Santa Maria Mater Domini :




Les deux puits alignés de la corte Canal :




Dans la cour du palazzo Gradenigo, setiere de Santa Croce :




Ramo de le Muneghe :

J'ai montré ci-dessus "les deux puits du campo San Giacomo de l'Orio", eh bien sachez qu'il y en a aussi un troisième sur ce campo ! La preuve :




Et pour la peine, j'ajoute celui du campo San Zan Degolà (apparemment daté, en une curieuse écriture cursive, de 1725) —et là, promis, il n'y en a qu'un et il est tout seul !

Et celui de St Jean Chrysostome, sous la pluie et sans terrasse de café déployée devant lui :

Campo San Gregorio, devant l'église (désaffectée) du même nom :

Un bel exemplaire sur la corte Barzizza :




Et un autre, psicina Venier :

Dans une cour de la scuola San Rocco :

Corte Contarini :

Corte Quartier :




Et une petite vera da pozzo privée, surprise quasi-illicitement :

La vera da pozzo de la corte del Tagiapiera, dans Castello :




Celle de la corte dei Preti, pas loin de la questura :




Et celle de la corte Veniera :

Campo San Zaninovo, sobre marbre rose doté :

Nouvelle livraison de vere da pozzo !

Palazzo Loredan sur le campo Santo Stefano:


Corte dei Cordami, Giudecca :




Campo Sant’Agnese :

Beaucoup moins humble, celui de la Ca' d'Oro:


Retour à la sobriété, corte San Zorzi (les moyens des habitants n'étaient pas les mêmes...):

Cette jolie margelle se trouve aujourd'hui dans la cour privée d'un jardin d'enfants dépendant de l'institut Santa Maria Ausiliatrice, dans l'est de Castello. Elle porte néanmoins l'emblème de l'ancien hôpital de San Zanipolo et pourrait donc bien avoir été "importée" dans cette cour, comme les pierres d'assise sembleraient le confirmer: