Burano : sur les frontières

On l'a dit et redit, montré et re-montré : Burano est un paradis pour un coloriste, qu'il soit peintre ou photographe. En fait, il y a trop de choses à voir, on frôle presque l'indigestion ! Pour m'y retrouver, j'ai essayé de m'en tenir à un thème, improvisé sur place lors de ma première visite en août dernier (2009) : les "frontières", c'est-à-dire les endroits où les couleurs se rencontrent et voisinent sans craindre les contrastes (c'est le moins que l'on puisse dire), ou encore les endroits où les aplats côtoient les verticales...

Je vous convie donc à ce petit voyage "sur les frontières" (aussi en hommage à Christin et Mézières), en espérant qu'il vous plaira... Bien sûr, si vous le souhaitez, n'hésitez pas à ajouter vos propres photos de ce petit coin de paradis qu'est Burano !

Et voilà ! Quel époustouflant festival ! Quand on est là-bas, on ne sait plus où donner de la tête, et quand on regarde les photos ainsi, à la queue-leu-leu, à la fin on a la (même) tête qui tourne !

Je me demande bien quelle impression on retire de Burano par temps gris...

Ah ! allez, je ne peux pas résister au plaisir de vous en remettre une petite couche...

Un étrange voisinage : Audrey Hepburn embijoutée, merletto et chandelles rouges...




N'importe où ailleurs, les gens auraient des serviettes-éponge blanches, ou bleu pâle... mais à Burano, on les choisit jaune fluo, histoire d'être sûr que ça contrastera bien avec le vert sombre des volets et le bleu vif du tuyau de descente...






Le fond d'une petite impasse (dans pas longtemps, je me reconvertis en marchand de peinture à Burano : avec le budget que les autochtones y consacrent, y a des affaires à faire !) :










À Burano, on assortit le linge à sécher à la couleur de la maison !






... Et on termine en beauté avec le campanile :



Je n'avais jamais vu de couleurs comme ça depuis San Francisco ! C'était au bon vieux temps du Kodachrome 25...