Voyage d'août 2009

Oserai-je l'avouer ? Allez, oui : j'ai créé ce sous-forum parce que je ne savais pas où caser le récit du séjour de deux semaines que nous nous apprêtons à faire à Venise le mois prochain (dans deux semaines, nous dirons "on part demain !" ).

Bien sûr, cela fait des mois que ce voyage est en préparation. En fait quasiment depuis que nous sommes revenus du précédent, en février dernier, pour le Carnaval. Bien sûr, les préparatifs se sont accélérés ces dernières semaines. J'ai en particulier lu Fable de Venise, l'album de bande dessinée de Corto Maltese, héros créé par Hugo Pratt, bien que je n'apprécie guère le dessin de celui-ci, que je trouve inachevé et paresseux, pour ne pas dire un peu je-m'en-foutiste ! C'est d'autant plus dommage que le bonhomme a visiblement du talent.

Quoi qu'il en soit, Corto Maltese fait aujourd'hui partie (même si c'est de manière marginale) du fonds culturel vénitien et il est intéressant de lire ses aventures... du moins celles qui se déroulent, en tout ou en partie, dans la Sérénissime dont Pratt était un fin connaisseur et dont il nous présente des facettes peu connues, voire carrément secrètes. Certes, la réalité s'en trouve souvent très enjolivée, mais c'est la plupart du temps à partir d'une base véridique, et celle-là même est passionnante à explorer "sur le papier", en se promettant d'en traquer les parties émergées aussitôt qu'on sera sur place !

À cet égard, la lecture d'un livre comme "Autour de Corto Maltese — Fable de Venise" par Thierry Thomas chez Casterman, est particulièrement enrichissante et passionnante. Le prochain achat sur la liste est Corto Maltese en Sibérie, dont le début se déroule semble-t-il à Venise et fait référence à la fameuse "cour secrète" dite des Arcanes, la Corte Sconta detta delle Arcane.

J'ai aussi commandé par Internet, sur le site unilibro.it, le fameux "atlas vénitien" Calli, Campielli e Canali. Je suis bien content de l'avoir enfin trouvé disponible quelque part en ligne car je craignais fort de devoir attendre d'être sur place pour me le procurer, et donc de devoir emporter également plusieurs autres cartes et des tonnes de notes à reporter sur le "CCC" une fois celui-ci enfin obtenu ! En ce moment, à deux semaines du départ, je l'attends avec impatience pour pouvoir faire dès que possible les reports en question.

Pour rester dans le domaine de la bande dessinée, j'ai pris contact avec Jacques Martin, créateur, entre autres, des personnages d'Alix et du journaliste Lefranc, lequel a vécu à Venise, dans les années soixante, une aventure autrement mieux dessinée que celles de Corto Maltese (j'en parle sur cette page du forum Serenissima). Mon idée était de retrouver les lieux illustrés par Jacques Martin dans cet album, Le Mystère Borg, pour les montrer tels qu'ils apparaissent aujourd'hui... Malheureusement, bien qu'ayant accueilli très aimablement mon projet, l'auteur m'a affirmé "ne plus savoir très bien qui correspond à quoi"... ce qui fait que je n'ai obtenu de sa part aucune réponse aux questions que je me posais, et que j'ai posées sur la page susévoquée de Serenissima.

Nous verrons bien ce qu'il sera possible de faire une fois sur place.

Dernier point méritant d'être mentionné : comme nous devons aller visiter de la famille à côté de Padoue, nous avons décidé de louer une voiture dans ce but. Pas facile, la location de voiture, quand on est à Venise... mais finalement, j'ai trouvé des prix, certes très excessifs, mais somme toute relativement corrects compte tenu du fait qu'on est, bien sûr, à Venise. Je rendrai compte de tout cela a posteriori, mais je signale d'ores et déjà le site en question : www.nl.holidaycars.com, un site néerlandais qui agit comme un comparateur de prix et permet de sélectionner les meilleures offres... au départ de la piazzale Roma ! En l'occurrence, une Clio pour une journée chez Europcar va nous coûter 76 euros avec rachat de franchise et kilométrage illimité... C'est très cher, mais pour Venise...

La Clio de location s'est transformée en Alfa-Roméo Mito et la visite familiale a été l'occasion d'admirer quelques unes des magnifiques villas de la vallée de la Brenta, auxquelles nous devrons sans aucun doute consacrer un autre séjour...

Pour le moment, nous sommes à Venise, avec une lumière parfois... divine...!

Et voilà... Nous sommes revenus hier après deux semaines merveilleuses (et, bien entendu, trop courtes) à Venise.

Je n'ai pas écrit grand-chose sur place car la logistique Internet n'était pas vraiment au niveau de ce que j'attendais, un 4 étoiles italien n'étant pas un 4 étoiles français... L'hôtel Giorgione était très sympa, parfaitement situé à côté du campo SS. Apostoli (un peu trop près du clocher, même : ceux qui voudront dormir plus tard que 7h30 du matin approteront des boules Quiès), et la cour intérieure avec son petit bassin fort agréable pour prendre le petit déjeuner au frais (relativement : août à Venise, c'est une canicule très humide qui limite rapidement les velléités exploratoires —les miennes, en tous cas). Mais aussi recommandable que soit cet hôtel familial situé dans une demeure de charme, il reste qu'on aurait pu souhaiter plus de variété au petit déjeuner, et que les inexplicables deux (deux !) salles de bains de notre belle chambre à colonnes auraient pu être avantageusement remplacées par une seule, bien plus vaste, avec baignoire-jacuzzi et douche séparée...

Mais j'admets que, de temps à autre, deux salles de bains, ça peut faciliter les préparatifs quand on est pressé...

Cela dit, j'en étais à parler de l'internet, et sur ce sujet, je vous recommande de ne pas hésiter à poser à vos hôtes vénitiens des questions nombreuses et détaillées, et à bien analyser les réponses ! Par exemple, "oui, il y a internet à l'hôtel, oui, par wifi, et oui, internet est compris dans le prix de la chambre" ne signifie pas forcément ce que vous pensez... Dans le cas du Giorgione, l'internet gratuit se résume à utiliser l'unique PC en libre-service mis à la disposition des clients (vous imaginez que ça se bouscule). Si vous voulez utiliser votre propre ordinateur, certes il y a le wifi, mais c'est alors payant, jusqu'à 10 € la journée... Ce n'est certes pas très cher, mais je trouve que ce genre de mesquinerie est inadmissible pour un 4 étoiles, qu'il soit français ou italien. De plus, ces 10 €, c'est pour utiliser le wifi... non pas dans le confort de votre chambre, mais dans le hall de l'hôtel, depuis le seul coin où "ça passe", parce que dans les étages, le wifi, connais pas !

Refusant de me prêter à ce genre d'extorsion, j'avais déniché, sur la Strada Nova voisine, un bar dénommé "Tappa Obbligatoria" que je vous recommande, et où le wifi est vraiment gratuit et permanent, tout comme d'ailleurs au McDonald's qui se trouve quelques dizaines de mètres plus loin (mais dans des odeurs et avec une faune sans doute moins agréables).

Mais bien entendu, Tappa Obbligatoria ne reste pas ouvert le soir, seul moment où l'on peut, pendant un séjour aussi court, envisager de faire un peu d'internet... ce qui explique que je n'ai ni écrit ni posté, ou presque, pendant ces deux semaines. J'ai mis à contribution les capacités de prise de notes écrites et verbales de l'iPhone, et pour le reste, on le fera de mémoire !

Un soir tard, on a bien repéré une demi-douzaine de jeunes gens assis sur le trottoir, leur PC portable sur les genoux, devant la vitrine du McDonald's éteint... Ceux-là profitaient visiblement du wifi qui fonctionnait toujours !