L'Arsenal de Venise

Vue depuis le bout du rio, l'entrée de l'Arsenal apparaît martiale à souhait :




Les bords du rio sont ornés des plus magnifiques luminaires de toute la ville :




Et la tour occidentale porte une superbe horloge :




Mais ce qui fait la renommée de l'entrée de l'Arsenale, ce sont bien entendu ses lions ! Ramenés de Grèce, ils portent l'empreinte de la sculpture grecque archaïque, et pour la plupart d'entre eux, on se demande si l'artiste (au demeurant fort talentueux) qui leur a donné forme avait jamais vu un lion de sa vie ! Qu'importe, ne boudons pas notre plaisir, ces lions sont magnifiques :




Celui de gauche, qui joue un rôle dans l'aventure de Corto Maltese, Fable de Venise, porte des runes gravées et à peine lisibles aujourd'hui :






Un autre lion, quelque peu effacé, au bord du rio :




Sans oublier celui qui surplombe le portail : il fait de son mieux afin d'avoir l'air féroce, mais ce n'est pas totalement convaincant... sans parler des ailes, qui sont un peu riquiqui :




Enfin, le plus beau (pour ne pas dire le plus adorable) de tous, c'est celui-ci, ou plutôt celle-ci, car cela semble être une lionne, dont le regard, étrangement plein d'espoir comme pourrait l'être celui d'un chien, ne laisse personne insensible :







Décidément, que de beaux lions ! Rien que pour eux, il faudra revenir.

Là où le rio de l'Arsenale débouche sur le bassin de St Marc, le pont de l'Arsenal rappelle que la vocation de tout le quartier était de construire des navires :

Peut-être un de mes endroits préférés, le soir (dommage que ce soit loin de la maison) :

Décidément, ce lion trognon est mon grand favori... même si l'arrière ressemble plutôt à celui d'un teckel... Ah! ces Grecs!

Pour moi qui suis peu fan d'art moderne, la Biennale représente essentiellement une occasion unique de visiter des lieux normalement fermés, privés, interdits au public, voire carrément militaires, comme l'intérieur de l'Arsenal —même si on ne s'y livre plus à quelque activité belliqueuse que ce soit, on y traîne encore quelques sabres...

Cette année, moyennant il est vrai un écot non négligeable de 20 euros (qui donnait aussi droit, oh! bonheur, à l'accès aux pavillons des Giardini où je ne suis pas resté plus de 20 minutes), j'ai pu non seulement visiter l'immense et splendide Corderie, mais aussi toute la partie nord-est de l'Arsenale, bordant les Darsene Nuova et Novissima, ainsi que le "Jardin des Vierges" (sic).

Je posterai dans les jours qui viennent les photos que j'en ai rapportées...